Le voilà, ce tout nouveau Godzilla issu des studios Toho, suscitant un raz-de-marée critique et rencontrant un vif succès public.

Bien que sa sortie imminente sur une plateforme de SVOD soit prévue, l’envie de le découvrir sur grand écran nous a piqués, d’où notre présence à cette projection unique à la Maison de la Culture du Japon. Si la salle était élégante, l’écran n’avait rien de colossal et le système sonore se montrait assez léger.

En ce qui concerne le film, notre ressenti oscille entre sympathie et déséquilibre, principalement au niveau du rythme. Les apparitions de Godzilla se font rares au cours des deux premiers tiers, nous plongeant davantage dans un drame intimiste au sein du Japon dévasté par la guerre que dans un authentique blockbuster.

Le mérite du studio réside dans sa décision de ne pas opter pour une surenchère d’action dénuée d’âme, même si notre état de fatigue nous a contraints à lutter contre le sommeil pendant le deuxième tiers du film…

Heureusement, le dernier tiers s’avère remarquable, parvenant à susciter l’émotion sans sombrer dans la grandiloquence. Les effets numériques et le design de Godzilla sont indéniablement réussis, semblant avoir tiré le meilleur parti du budget qui leur a été alloué.

Au final, le film n’a peut-être pas atteint le grand chelem annoncé, mais il méritait assurément le détour.